Dieu de toutes nos espérances
Refrain :
Dieu de toutes nos espérances,
Tu conduis notre histoire,
Même lorsque nous ne le distinguons pas.
Au cœur de nos errances
Tu nous appelles à la confiance.
Dans ton Amour, tu nous embrasses.
1.Tu es la vie et Celui qui la donne.
Ta compassion s’étend sur tous ceux que tu aimes
Aucun de tes enfants ne t’est indifférent
Pour tous, tu fais lever l’Aurore d’un jour nouveau
2.Tu es la Paix et Celui qui la donne.
Jamais violence et guerre n’auront le dernier mot.
Tu parles de pardon et de réconciliation.
Tu veux faire de tous les peuples une seule Nation.
3.Tu es la vérité et Celui qui la donne.
Tu traces un chemin où la vie devient possible,
Pour tous ceux qui accueillent au cœur de leur cœur
Ta parole comme source intérieure de vie profonde
4.Tu es l’amour et Celui qui le donne.
Tu mets à distance tout ce qui blesse ou sépare,
Les mille tracas qui encombrent notre chemin,
Pour laisser murmurer en l’homme, ton fort : « Je t’aime ! ».
Elisabeth Muths - 26 mars 2024
Ressusciter,
Ce n’est pas recommencer
Quand le Christ est ressuscité, il n’est pas revenu à la vie. Il n’a pas repris la vie d’avant la croix. Il est entré dans une vie autre.
Quand le Christ est ressuscité, il n’est pas reparti de zéro, comme s’il n’avait pas eu de vie jusqu’à la croix. Dans son corps glorifié, sont marquées à jamais la trace des clous et de toutes ses blessures. Les marques sont là, c’est vrai, mais elles n’ont désormais plus de pouvoir.
Dans son cœur et sa mémoire restent inscrit à jamais les noms et les visages de tous ses compagnons, même celui de Judas qui ne l’a pas compris.
Quand Jésus est ressuscité, il n’a plus été, pour ses compagnons, le maître comme auparavant ; il est devenu le Ressuscité contagieux qui les a sortis des tombeaux où les avait précipités leur lâcheté et leurs peurs. Il a fait d’eux des messagers, des hommes en mouvements qui répandent la contagion de leur propre résurrection.
Et aujourd’hui encore, nous sommes touchés par cette contagion, quand nous obéissons à la voix du Christ qui nous appelle à ressusciter dès maintenant de nos tombeaux ; de ceux que nous nous sommes nous-mêmes creusés et qui se nomment : orgueil, égoïsme, paresse, indifférence, dureté de cœur, mépris, racisme, intolérance, …
L’Esprit du Christ nous ressuscite maintenant de ces morts dont nous sommes les premiers acteurs. Il nous ressuscite maintenant, non pas pour que nous reprenions la vie qui nous a conduits à ces morts, mais pour nous donner une vie autre et nous ouvrir des chemins nouveaux.
Ainsi, au grand jour de la résurrection totale, l’Esprit du Christ ne nous rendra pas la vie dans un monde inchangé, mais nous donnera une vie autre, dans un monde nouveau, sans morts et sans tombeaux.
L’Esprit du Christ nous ressuscite maintenant, mais nous ne repartons pas de zéro.
Dans nos vies nouvelles subsistent les marques de toutes nos blessures, de tous nos échecs, de toutes nos fautes, mais elles ont perdu leur pouvoir de mort. Elles ne nous accablent plus ; elles ne nous détruisent plus. Autre chose devient possible.
Dans nos cœurs nouveaux nous retrouvons tous les noms et tous les visages de ceux que nous aimons et aussi de ceux avec lesquels nous rencontrons des difficultés, et nous accueillons d’autres noms et d’autres visages.
Vers eux tous, le Christ nous envoie, comme des ressuscités contagieux, pour les appeler à sortir de leurs tombeaux, de tous les tombeaux où ils sont enfermés.
Et finalement, voici la grande question que la résurrection du Christ nous pose à chacun : Avons-nous envie de ressusciter, non seulement dans l’avenir, mais déjà maintenant dans le présent de Dieu qui nous appelle à vivre pleinement notre vocation de témoins de son Amour plus fort que la mort ?
Méditation devant la croix
« Cette mort est-elle plus importante que d’autres ? »
Notre pensée tourne autour de cette croix, sans cesse elle y revient et nous nous demandons : pourquoi cette mort est-elle plus importante que la mort de tant d’autres innocents ?
Pourquoi cette souffrance a-t-elle plus de valeur que la souffrance de tant d’autres cloués sur un lit, le dos ravagé d’escarres, torturés au fond d’une cave, humiliés de mendier leur pain, rejetés du monde, menacés par une guerre qui n’en finit pas, transpercés par la faute et l’échec, déchirés par le deuil et la solitude…
En quoi cette souffrance et cette mort étaient-elles différentes de toutes les souffrances et de toutes les morts ?
Des sages ont réfléchi et réfléchissent encore, ils disent là-dessus tant de choses profondes, belles et scandaleuses parfois. Aucune ne répond parfaitement à cette question.
Peut-être aujourd’hui nous suffit-il de croire que, si cet homme était vraiment le Fils de Dieu, il a souffert et il est mort pour aller rejoindre au fond de leur enfer tous ceux qui souffrent d’une souffrance banale et pourtant toujours unique, toujours inexplicable et toujours sans but ?
Cette croix est-elle planté là, comme pour dire : « Vois, je suis ici, je suis avec toi ».
Si cet homme était vraiment le Fils de Dieu, c’est au cœur même des tombeaux, au fond des enfers de souffrance, et non là-haut, loin des hommes, que Dieu se tient et qu’on peut le chercher.
Si cet homme était vraiment le Fils de Dieu, lui seul pouvait descendre dans l’enfer des souffrances et de la mort des hommes pour les y rejoindre et les y accompagner, et pour partager avec eux, derrières la pierre roulée sur leurs espoirs, la force de sa résurrection.
Si cet homme était vraiment le Fils de Dieu, il a souffert et il est mort pour nous rejoindre au fond de nos enfers, nous prendre par la main et nous tirer ver sa vie.
La pensée tourne autour de cette croix et nous ne comprenons jamais tout. Du moins pouvons-nous entendre ceci : « Vois, je suis là, je suis avec toi, et toi, tu seras toujours avec moi ! »
Mois de Novembre
Mois de Novembre,
Mois lourd de sens… ou de non-sens
Mois, de tristesse… voire de souffrance
Mois que nous préférons rayer du calendrier… ou du moins, voir passer au plus vite,
Mois de novembre,
Temps particulier où nous faisons mémoire de nos morts,
Temps particulier qui nous place face à notre propre finitude
Temps particulier, accompagné de ses nuits d’insomnies et de larmes
Mois de novembre,
Fête de tous les saints,
Souvenir des défunts,
Fin de l’année liturgique…
Fin de tout ?
Mais c’est lorsque tout semble fini, pris dans l’obscurité la plus épaisse,
Lorsque tout peut nous sembler absurde et dénué de sens,
Lorsque tout semble nous échapper jusqu’au sens de notre propre vie,
Que décembre nous annonce une naissance, … la vie !
La mort n’a donc pas le dernier mot,
Et si dernier mot elle devait avoir,
C’est de nous dire qu’au cœur de ce qui est mort,
Au cœur de ce qui en nous est mort,
Au cœur de ce qui nous fait parfois, nous-mêmes, aspirer à la mort,
Repose la promesse d’une nouvelle naissance,
Promesse d’une vie qui n’en finit pas d’enfanter du neuf,
Promesse d’un amour que rien ne peut arrêter de nous rejoindre,
Promesse d’un amour et d’une vie qui nous font signe
Et nous invite à devenir nous-mêmes, et malgré tout,
Porteurs d’amour et de vie !
Elisabeth Muths
Liberté et solidarité
Nous remettons tout doucement nos vies paroissiales en selle en reprenant avec prudence nos activités et rencontres. Mais quelque chose de nouveau est apparu qui freine voire brise nos élans : celle de l'affirmation forte des libertés individuelles brandies comme un étendard de combat. Pour ceux qui, comme moi, ne peuvent désolidariser la notion de liberté de celle de fraternité et d'égalité, autrement dit, de solidarité collective, ces revendications individuelles interrogent pour le moins. Où est l'équilibre entre liberté et solidarité ? Je vous laisse méditer ce qu'écrit sur son blog l'écrivaine Silvias Ricci Lempen
"On connaît la devise selon laquelle ma liberté s'arrête là où commence la liberté d'autrui. Il ne s'agit pas seulement de renoncer à rouler à toute bombe dans une flaque pour sauvegarder la liberté de marcher sur un trottoir sans se faire éclabousser. Il s'agit, généralement, de faire attention aux besoins des autres, d'en prendre soin et de se soucier du bien commun, afin que la liberté, dont théoriquement nous jouissons toutes et tous, puisse s'exercer concrètement pour tout le monde.
Cela s'appelle la solidarité et oui, il est vrai que sa mise en oeuvre peut impliquer des restrictions à notre liberté de comportement et de mouvement, de même que passer une soirée à assister une personne malade peut m'obliger à renoncer à ma liberté souveraine d'aller au cinéma. Mais je trouve inquiétant que cette tension entre liberté et solidarité à l'échelle d'un pays ne soit même pas thématisée par les opposants aux mesures de lutte contre le coronavirus et autres dénonciateurs de la "dictature sanitaire". Il est possible que nos autorités ne fassent pas tout juste, mais l'usage que ces gens font du beau terme de liberté est tout bonnement indécent."
« PASSONS SUR L’AUTRE RIVE »
Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque où il se trouvait, et il y avait d’autres barques avec lui. Survient un grand tourbillon de vent. Les vagues se jetaient sur la barque, au point que déjà la barque se remplissait. Et lui, à l’arrière, sur le coussin, dormait. Ils le réveillent et lui disent : « Maître, cela ne te fait rien que nous périssions ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence ! Tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi avez-vous si peur ? Vous n’avez pas encore de foi ? » Ils furent saisis d’une grande crainte, et ils se disaient entre eux : « Qui donc est-il, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
Dans la mythologie, le passage sur l’autre rive est souvent l’image de la mort. Et il est bon que nous lisions cet évangile en ces temps-ci. Parce que nous aussi, nous sommes invités, à la conversion, à laisser derrière nous la rive, à rejoindre une autre rive.
Vous vous souvenez probablement de ce chant d’espérance : « Si la mer se déchaîne, Si le vent souffle fort, Si la barque t’entraîne, N’aie pas peur de la mort. Il n’a pas dit que tu coulerais. Il n’a pas dit que tu sombrerais. Il a dit : "Allons de l’autre bord", Allons de l’autre bord. »
« Si ton cœur est en peine, si un jour sur ta route, tu rencontres le mal… Crois en Jésus, il t’aime, il te donne sa paix. » A Pâques, il donnera même jusqu’à sa vie pour nous.
Quel saisissant contraste entre Jésus qui dort tranquillement « sur le coussin, à l’arrière » (celui du timonier, qui dirige la barque) alors que la tempête se déchaîne et les disciples qui sont saisis d’une grande panique !
La panique est si grande qu’ils en perdent toute raison. Ils apostrophent Jésus : « Cela ne te fait rien que nous périssions ? » comme si l’issue de la tempête devait être fatale. L’agitation d’un côté, le calme de l’autre.
Jésus commande même aux éléments : « Silence, tais-toi ! ». C’est à la mer personnifiée qu’il s’adresse, comme à un esprit mauvais il commande avec autorité. Le calme revenu, la crainte des disciples demeure, tant ils sont dans l’incompréhension et le manque de foi en Jésus, en sa puissance divine.
Et nous, que faisons-nous lorsque les tempêtes de la vie semblent se déchaîner contre nous ? Où sont nos amis, où est Dieu quand tout va mal ?
Nous avons devant nous le temps du Carême pour affermir notre foi. Quel pourrait être notre « coussin », celui sur lequel dormait paisiblement Jésus. En quoi mettons-nous notre espérance ? A quelle source pourrions-nous puiser aux jours de tempête ?
Je ne sais pas d’où me vient depuis l’enfance
Cette ferme assurance
Que Dieu est à l’origine du monde
De la plus haute cime à la mer la plus profonde
Je ne sais pas d’où me vient à toute occasion
Cette intime conviction
Que Dieu est à l’œuvre sur terre
Dans nos joies et dans nos galères
Je ne sais pas d’où me vient si spontanément
Ce doux sentiment
Que Dieu sera toujours là
Peu importent les tracas
Mais ce que je sais pertinemment
C’est que cette assurance, cette conviction, ce sentiment
n’ont cessé d’adoucir mon chemin de vie
et de tranquilliser mon esprit
me permettant en toutes circonstances
de regarder l’avenir avec confiance.
Novembre 2020 – Edith Lienhardt
Réfléchir, prier, vivre…
Avec les mois de novembre et décembre, nous sommes entrés dans cette période, où plus que d’ordinaire encore, nous avons conscience combien mort et vie, vie et mort se côtoient.
Peut-être en ce temps de crise sanitaire où le baromètre du moral reste souvent bloqué sur « morose », en avons-nous pris davantage conscience… même si nous voulions y résister ou nous en cacher…
« Il nous faudra désormais apprendre à vivre avec le virus » !
Certes, mais n’y a-t-il pas plus sympathique comme compagnon de vie ou de route ?
« Quand on aime ses proches, on ne s’en approche pas… »
Si le virus est désormais le seul compagnon que nous pouvons toucher ou qui peut nous toucher, que faire de nos élans d’amour, de nos spontanéités de cœur, de nos relations humaines ?
L’Ecclésiaste disait : « Quand tout va bien, sois heureux. Quand tout va mal, réfléchis... » Ecclésiaste 7, 14
Réfléchir… n’est-ce pas s’ouvrir à une réalité plus large que ce que nous vivons ou qui nous préoccupe ?
Réfléchir… n’est-ce pas préparer une place en soi-même pour laisser naître une autre manière d’être humain et en relation aux autres ?
Réfléchir… n’est-ce pas aussi accepter d’accueillir notre vie en sa fragilité, en son urgence et savourer chaque étincelle de bonheur comme un signe que Dieu nous donne dans nos nuits incertaines voire angoissantes ?
Il n’y a pas que la pandémie et ses incertitudes qui doivent nous pousser à réfléchir et prier. Au cœur de ce qui nous déroute, le message de Noël, cette naissance de la Vie et de l’Espérance dans la nuit des hommes est une riche source de réflexion sur le sens de l’Existence et une occasion renouvelée de nous ouvrir à ce qui fait vivre… malgré tout….
Seigneur,
Ouvre en moi
Un espace de lumière chassant mes ténèbres
Ouvre en moi
Un espace de courage chassant ma crainte
Ouvre en moi
Un espace d’espérance chassant mon désespoir
Ouvre en moi
Un espace de paix chassant mon trouble
Ouvre en moi
Un espace de joie chassant ma peine
Ouvre en moi
Un espace de force chassant ma faiblesse
Ouvre en moi
Un espace de pardon chassant mes péchés
Ouvre en moi
Un espace de tendresse chassant ma dureté
Ouvre en moi
Un espace d’amour chassant ma haine
Ouvre en moi
Un espace pour toi, Seigneur.
Howard Thurman
Que ce Noël soit pour vous source d’Espérance, de Courage et de Paix…. Et qu’en vous la certitude d’être accompagnés par le Vi..vant (et non pas seulement par le vi..rus) vous remplisse de joie et de douce reconnaissance.
E.Muths
Fête des moissons et des récoltes,
Quel beau moment pour prendre conscience
Que tout ne dépend pas de notre science…
Sans nous,
avant nous,
et même après nous,
la terre continuera son travail de gestation
laissant éclore à profusion
tout ce que bêtes et humains
recueilleront en moisson,
sans avoir toujours eu besoin
d’y contribuer de leurs mains.
Prendre conscience de cela,
Est source, à la fois, d’humilité
Et de bénédicité.
Au Dieu de bonté,
Qui nous comble de tant de générosité,
Nous ne pouvons qu’exprimer
Notre profonde reconnaissance
En acceptant, à notre tour de partager,
Le peu du beaucoup que Dieu nous a donné.
C’est ainsi que nous fêterons,
avec plein de sens,
Cette fête des récoltes et des moissons.
- Muths - 02 octobre 2020
Pandémie du Coronavirus
En ce temps de confinement qui nous situe dans un entre-deux qui débouchera nécessairement sur un monde autre, j'ai demandé à notre chère Edith Lienhardt si elle pouvait nous partager sa réflexion et sa méditation au travers de textes dont elle seule a le secret.
Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir de vous partager un premier texte qu'elle m'a fait parvenir.
Prenez le temps de le lire, de le méditer, de le goûter, de vous en inspirer....
31.03.2020
Ce confinement rime avec temps
Je n’en ai jamais eu autant
Utilisé dans un premier temps
Pour parer au plus urgent
Choses en instance depuis trop longtemps
Nettoyages et rangements liés au printemps
Puis je commence à prendre mon temps
A apprécier l’arrêt de cette course en avant
A rester à table pour échanger longuement
A inventer des jeux pour les petits enfants
A lire, à me poser tranquillement
Pour réfléchir à tous ces bouleversements
A prendre des nouvelles quotidiennement
De la famille, des amis et de tous ces gens
Qui sont au cœur de l’événement
Et je considère mon temps comme un présent
A mettre à profit pleinement
Pour prier de tout mon être reconnaissant
Que force soit donnée aux soignants
Que les touchés demeurent confiants
Que les angoissés trouvent apaisement
Que bientôt s’achève ce confinement
Et s’ouvrent nos maisons en grand
Sur un monde positivement différent
Je veux y croire fermement
Edith Lienhardt
Culte autrement, culte humainement
Depuis la rentrée de septembre 2019, nous vivions régulièrement des cultes autrement qui nous changent de nos habitudes et nous obligent à bouger, à nous impliquer. Pas toujours facile quand on a été habitué à être sage et à se taire quand on entre dans une église ou une salle de culte.
Nous vous invitons régulièrement à vivre le culte comme si nous le célébrions en famille, avec simplicité et chaleur humaine, avec joie et rire, avec des temps de réflexion et de silence aussi, mais toujours ensemble, jeunes et moins jeunes.
Les photos et retours sur ces cultes sont à retrouver sur la page facebook de la paroisse :
https://www.facebook.com/groups/2532884600096023/
Pour y accéder, il faut vous y inscrire comme pour ce site. Et vous pourrez avoir accès aux informations et aux petits reportages photos et vidéo des événements qui nous rassemblent.
N’hésitez surtout pas à nous rejoindre et à vivre tous ces moments festifs avec votre paroisse, avec nous !
A très bientôt
Lorsque Mort et Naissance s'entre choquent
Après la violence sans limites des manifestations des gilets jaunes,
La folie meurtrière s'est invitée au marché de Noël comme pour nier la vie, la joie et l'espérance...
Nous sommes dans l'effroi et habités par une profonde tristesse pour ceux et celles qui sont morts, en lutte entre la vie et la mort, gravement blessés...
Nous sommes habités aussi par une profonde tristesse pour tous ceux et celles qui ne trouvent le sens de leur vie que dans la violence et le fanatisme, dans cette négation de la vie, de la joie de vivre et de l'espérance d'une fraternité possible, au-delà de nos différences
Plus que jamais, peut-être, ce temps de l'Avent prend pour moi son sens;
J'attends et je crois qu'un autre monde est possible.
Je crois que l'Amour est plus fort que la mort.
Je crois que des ténèbres peuvent naitre la lumière de l'espérance
et du chaos une nouvelle création.
Noël, naissance de l'Amour au coeur du monde ;
naissance de la paix au coeur des tumultes ;
naissance d'un espérance au coeur de nos désespérances ;
naissance de la joie au coeur-même de nos tristesses.
E.M
Seigneur, en regardant notre monde et le quotidien de notre vie,
Que de raisons de pleurer, que d’injustices,
Que de haines, de souffrances et de peurs !
Le malheur semble habiter l’humanité,
Le désespoir envahit nos pensées.
Et pourtant,
Au cœur de tout ce qui déstabilise nos vies, tu viens nous rejoindre.
Là où il n’y a que faiblesse et pauvreté,
Tu viens déposer la force de ta présence,
Ouvrir l’espace de ton règne,
Construire des points par-dessus les murs de nos impasses
Loué sois-tu d’être le Seigneur de la vie du monde
Loué sois-tu d’être cet ami de l’humanité
Qui veut renverser, transformer,
Renouveler l’existence pour qu’au creux du malheur
Puisse poindre l’espérance de ce qui rend heureux.
Loué sois-tu !
B. Sturny
*****
Protestants en fête… et après ?
Nous étions 8000 protestants à nous retrouver au Zénith le 29 octobre pour célébrer un culte XXL qui faisait la part belle à la musique et à la jeunesse ; non comme une vitrine artificielle du protestantisme, mais pour signifier à nos jeunes qu’ils ont une place à prendre, qu’elle leur est réellement donnée en devant de scène. Certes, ils n’étaient pas seuls ! Ils étaient entourés d’adultes heureux de partager cet événement musical intergénérationnel !
Cette belle fraternité musicale était bienfaisante et touchante.
La diversité des genres musicaux, des rythmes, des sensibilités théologiques, hymnologiques créait une joyeuse alchimie et encourageait à associer le mouvement du corps à la louange. Tous avaient le sourire, chantaient, frappaient dans les mains, esquissaient mêmes des pas de danse !
Si seulement nos cultes pouvaient s’en inspirer et ne pas se tenir à une liturgie dans laquelle la jeunesse peine à trouver sa place !
Quelle belle fraternité capable de faire cohabiter des âges, des styles, des traditions, des sensibilités différentes !
Mais ne faisons pas dans l’angélisme !
La fraternité tant désirée a aussi ses fissures. Ainsi le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) s'est retiré de la fête, en raison de la tenue d'un culte «inclusif».
Cela pose la question de notre capacité réelle d’accueillir la différence quelle qu’elle soit d’ailleurs ; de voir en l’autre, non pas un péché, mais un frère, une sœur !
Le message du pasteur Clavairoly était bienvenu lorsqu’il redéfinissait la foi comme étant « avant tout confiance et appelle à la fraternité" et que "croire, c'est ouvrir son intelligence" - et je rajouterais « son cœur » :
- L’intelligence qui nous permet de « dépasser les différences » et de voir au-delà de nos préjugés, clichés et petits arrangements avec l’Ecriture, la bonté et l’amour inconditionnel du Père.
- Le cœur qui, s’il est aimant, ne peut jamais fermer la porte à l’autre, mais saura toujours reconnaitre en lui cette noble dignité d’enfant de Dieu !
Tant de richesses spirituelles, de pistes liturgiques, théologiques et éthiques nous ont été données ! Et maintenant, qu’en faisons-nous ?
***************************
Printemps au coeur
Jour après jour la nuit plus vite s’achève,
joyeusement nous émergeons de nos rêves.
Au dehors les oiseaux se saluent en chantant
et l’horizon coiffé d’orange flamboyant
lustre les prés qui n’ont jamais été aussi verts.
Perce-neige et crocus les égayent de touches claires
et déjà s’esquissent sur toutes les branches
des promesses de fleurs roses et blanches.
Dans l’air flotte cette indicible douceur,
ce petit vent de bonheur,
qui, chaque année à cette époque-là,
met tous nos sens en émoi,
rend nos pas plus vaillants,
nos soucis moins pesants,
et dessine sur nos lèvres un sourire spontané,
le sourire au renouveau printanier,
ce sourire qui, mine de rien,
embellit le visage du quotidien.
Cet autre matin, ce matin tout autre,
qui surprit tant les apôtres
et dont malgré les siècles écoulés
la splendeur n’a jamais été égalée ;
Oui, ce matin, où les ténèbres
ont perdu leur raison d’être,
où un tombeau ouvert
a bousculé tous les repères,
révélant à toute l’humanité,
ce doux parfum d’éternité,
cet amour si grand et si fort,
qu’il n’a que faire de la mort ;
Oui, ce matin, tel le renouveau saisonnier
veut imprégner notre être tout entier
et nous permettre d’avancer dans la vie
avec un regard neuf et un cœur réjoui
car depuis ce jour assurément,
fleurit en nous un printemps permanent.
Edith Lienhardt
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La richesse de la différence
L’enfant Jésus depuis plus de 2000 ans
pose son regard bienveillant
sur le monde qui l’entoure
offrant sans condition son amour
Et chaque année cette naissance divine
me touche et m’illumine
oui, moi aussi, je veux vivre de la sorte
ouvrir à chacun tout grand ma porte
Mais que reste-t-il après les festivités
lorsqu’au quotidien me rattrapent mes réalités
pourquoi m’est-il si difficile d’oser un pas
vers celui qui est différent de moi
Pourquoi cette méfiance, ce mépris
cette médisance, ces fâcheux a priori
tous ces jugements hâtifs si dévastateurs
juste pour une question d’apparence ou de couleur
Les pauvres bergers, sales, barbus et bien peu soignés
comme les mages venus de contrées si éloignées
avaient aux yeux de Dieu la même valeur
et tenaient la même place en son coeur
Oui, Noël, c’est l’inlassable invitation
à considérer mon prochain avec respect et attention
à l’approcher en toute confiance, comme le ferait un petit enfant
comme nous avons été approchés il y a plus de 2000 ans…
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Nos maisons s’habillent de lumière
égayant les froides nuits d’hiver
Les ciels de nos rues étincellent
semant d’la joie dans les prunelles
Sapin, oranges et mandarines
parfument délicieusement nos cuisines
Anis, amande, cannelle et vanille
chatouillent narines et papilles
Chœurs, fanfares et harmonies
nous bercent de douces mélodies
et tournoyant dans tous les sens
les flocons entrent dans la danse
Heureux temps de bienfaisance
où le monde renaît à l’espérance
et sourit d’émerveillement
dans l’attente du divin enfant !
Edith Lienhardt
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